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mercredi 5 août 2009

Un risotto, oui, mais rouge

Gaspacho par ci, gaspacho par là. On en trouve de toutes les couleurs, même des blancs. Regardez ici ... Alors pourquoi pas l'inverse avec le riz ?

Depuis que je maitrise la technique du risotto j'ai envie d'en faire de toutes les couleurs. Et comme je vois rouge ces jours-ci, je me lance. Avec un peu d'aide, en m'inspirant de cette recette de la p'tite cuisine de Julie Andrieu (éditions Marabout, 2005, page 36).
Depuis que j'ai fait un tournage avec elle à Bordeaux (çà y est je viens de révéler pourquoi j'étais dans cette ville !) je refeuillette ce livre qui est dans ma collection depuis belle lurette.

Julie conseille un saucisson piquant et bien gras parce qu'elle ne rajoute pas de matières grasses. J'ai pris 150 grammes de chorizo en tranches fines et plus tard j'ai utilisé en appoint 1 cuillère à soupe d'huile d'olive.

Donc, on fait "revenir" le saucisson, très vite accompagné de 150 grammes d'oignons hachés. Quand la couleur est belle et les oignons translucides on verse le riz en pluie (il fait chaud çà rafraichit). 250 grammes de riz arborio, ou tout autre mais spécial risotto. J'avais par précaution retiré les rondelles de chorizo pour les conserver intactes.

C'est là que l'art du risotto doit s'exercer. Va s'agir de remuer sans cesse, de juger du bon moment à verser le vin puis le bouillon, suffisamment tôt pour éviter que le plat brûle ou se dessèche mais suffisamment tard pour que le riz absorbe le liquide. Or le riz absorbe lentement ... On versera ainsi 40 cl d'un vin rouge fruité (au choix, personnellement j'ai pris un Merlot plutôt corsé) et 50 cl de bouillon de volaille.

L'astuce est de cuire le riz dans l'humide mais pas dans le mouillé. C'est toute une technique mais on y arrive. C'est le vin qui va colorer le plat en rouge, mais je crois que le chorizo y est aussi pour quelque chose.

Et on mélange sans se lasser. La couleur viendra progressivement.











Julie utilise aussi 2 cuillères à soupe de concentré de tomates (moi aussi), encore du rouge, 5 cuillères à café de piment d'Espelette (je n'en ai mis que trois et c'était au moins encore une de trop, vous voilà prévenus) revoilà toujours du rouge, et 50 grammes de parmesan râpé (moi pas, ne voulant pas faire trop riche).


Ayant prévu de transporter le plat et n'ayant pas le temps d'attendre qu'il refroidisse je l'ai transvasé dans un moule à cake, d'où je l'ai démoulé une fois arrivée à destination.

Finalement il a été servi tel que, avec le chorizo posé en écailles, et sur un lit d'haricots verts, d'une part parce que le vert est la couleur complémentaire du rouge, et surtout parce que c'est peu calorique. Les invités tenaient à poursuivre un peu leur régime d'été.

Tranche après tranche, ce cake fut apprécié. Faut dire que nous étions transportés au septième ciel, non cinquième étage d'un immeuble surplombant la banlieue nord-ouest parisienne ... qui prend des allures de paquebot au moindre souffle de vent.

(clin d'œil et merci à Sylvie J-H pour le stylisme-décoration)

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