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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

vendredi 16 avril 2010

Hélène Vincent est Alexandra David-Néel, Mon Tibet au Petit Montparnasse,

Spectacle absolument magnifique que je vous incite de toutes mes forces à aller voir d'ici le 16 mai en espérant que le succès va convaincre Emilie Dequenne à accepter de jouer les prolongations.

Il est encore question de mort comme dans la pièce que j'ai vue la veille, mais cette fois le traitement est empreint d'une telle vitalité qu'on en sort dopé et réjoui. On y pleure "comme au cinéma" mais on y rit aussi de très bon cœur.

Les deux comédiennes sont magnifiques, en particulier bien sur Hélène Vincent qui mérite amplement sa nomination comme Molière de la comédienne.

Michel Lengliney a fait un remarquable travail d'auteur, rendant parfaitement l'engagement féministe de cette femme d'exception, pointant ses forces mais aussi ses faiblesses qui seraient aussi un peu les nôtres. Il a fait aussi de la gouvernante un rôle qui est loin d'être secondaire, exprimant ses difficultés à exister à coté d'une patronne exigeante, mais finalement aimante.

Alexandra David-Néel (1868-1969) fut en effet une femme hors du commun. Elle a joué sur les genoux de Victor Hugo. Exploratrice, chanteuse lyrique, féministe, auteur, orientaliste, elle a été la première femme occidentale à avoir pénétré dans la ville de Lhassa, au Tibet dans les années 20. Elle a approché de grands maitres tibétains et a étudié aux sources. Elle résume le bouddhisme à trois concepts : la permanence, la souffrance et le non-moi.

Quarante ans après sa mort, l’auteur nous fait revivre les dix dernières années quand celle-ci, installée dans sa maison de Digne, n’a plus la force physique de voyager. Elle engage alors une jeune trentenaire, qui devient sa secrétaire, dame de compagnie et confidente, qu'elle surnomme Tortue. Marie-Madeleine Peyronnet a pris ensuite la direction de la Fondation David-Néel qu'elle a administré de longues années. Elle a vu le spectacle avec beaucoup d'émotion, se souvenant du monument que fut Alexandra, de son intelligence et de son humour débordant.

Elle-même n'en manque pas. Écoutez plutôt ce reportage, fait il y a trois ans, que je viens de retrouver ...


Alexandra David Néel racontée
envoyé par Be-Noot.

Alexandra David-Néel, Mon Tibet au Petit Montparnasse,
31 rue de la Gaité, 75014 Paris, M° Gaité
Une pièce de Michel Lengliney
Mise en scène de Didier Long
Depuis 19 janvier 2010, du mardi au samedi à 21 h, le dimanche à 15 h
Informations supplémentaires : 01 43 22 77 74

et un petit extrait pour achever de vous décider :

1 commentaire:

zarline a dit…

J'avais loupé ton article mais je suis très très tentée. J'aime beaucoup les récits d'Alexandra David Néel, une femme que j'admire beaucoup. J'avais adoré ma visite de sa maison à Digne. Bref, je vais vite voir s'il reste des places. Merci Marie-Claire!

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