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lundi 18 avril 2011

La 25 ème Nuit des Molières accueille les nominés sur le tapis rouge

L'équipe du Gai mariage était venue au grand complet et méritait vraiment le Molière de la pièce comique. Le jury récompensa Thé à la menthe ou t'es citron, une pièce formidable certes, mais qui avait déjà concouru l'an dernier.

Tous les nominés ne sont pas montés par le grand escalier mais quand on les apercevait derrière nous (ceux qui ont lu le billet précédent savent que je me trouvais en haut des marches dans la meute des photographes) on leur demandait de fouler le tapis rouge. Après vous avoir montré dans le billet précédent des invités plus ou moins célèbres voici ceux qui étaient venus avec l'espoir de monter sur scène recevoir un Molière et qui sont repartis sans. Michel Galabru a exprimé combien il compatissait avec eux, ce qui m'a donné l'idée de leur consacrer cet article. Je les avais presque tous vus sur scène, et appréciés.

Roland Giraud et Maaïke Jansen venaient eux aussi pour le Molière de la pièce comique et Maaïke, sa partenaire à la scène comme dans la vie, espérait aussi recevoir celui de la comédienne. Il est vrai que son énergie porte le Technicien du début à la fin sur les planches du Palais Royal.
J'imagine que Niels Arestrup et son partenaire André Dussolier, tous deux autant formidables l'un que l'autre dans Diplomatie ont été fort déçus. C'était ce soir leur dernière représentation avant la reprise déjà programmée pour le 1er octobre.

Jean-François Balmer, extraordinaire Georges Pompidou pour la télévision, et Béatrice Agenin, somptueuse Marie de Médicis sur la scène des Mathurins, auraient rêvé qu'Henri IV reparte avec le Molière du théâtre privé. A ce titre, le comédien n'a pas eu davantage de chance que Niels et André. Christian Hecq repartira avec la statuette du meilleur comédien.
L'équipe d'Henri IV se consolera tout de même avec le Molière des costumes. Le théâtre avait agit de façon prémonitoire en exposant les croquis de Jean-Daniel Vuillermoz.

Aurore Auteuil, la blonde fille de Daniel, et Anaïs Demoustier, la brune, sont arrivées ensemble. Toutes deux prétendaient au titre de jeune talent féminin. Ce fut Georgia Scalliet qui l'obtint mais Anaïs n'allait pas perdre son sourire : elle a reçu le prix Romy Schneider en avril dernier des mains d'Isabelle Huppert.
Davy Sardou (le fils de Michel, décidément cette année les enfants de star sont légion) est venu avec sa compagne Noémie Elbaz, sans obtenir la récompense du jeune talent masculin. Tout comme Gregory Benchenafi qui interprétait le rôle titre de Mike avec beaucoup de justesse.

La troupe de Mike n'aurait d'ailleurs pas démérité de recevoir le Molière du spectacle musical. Leur performance au Théâtre Comedia cet hiver était excellente et leurs sourires éclataient en ce début de soirée.
Julie Depardieu est apparue, radieuse, derrière Sarah Biasini, laquelle accepte avec bonne volonté qu'on fasse toujours référence à sa maman, Romy Schneider.

Ce serait exagéré de dire que Julie a provoqué une émeute mais presque. Je n'ose imaginer ce qui se serait produit si elle avait été accompagnée du futur papa. Les photographes n'avaient de cesse de faire des clichés de profil pour mettre en relief son ventre rond.

Il faut reconnaitre que, vue de face, sa robe de dentelle noire dissimulait incroyablement ses formes.

Et elle s'est prêtée de bonne grâce aux injonctions.


Juste avant, c'était Valeria Bruni Tedeschi qui avait suscité des acclamations, surtout lorsqu'elle laissa glisser négligemment son châle de dentelle, révélant un dos nu parfait. Sa mère, Marisa Borini, actrice et pianiste concertiste elle aussi provoqua les cris. Il est vrai qu'elle est la belle-mère du Président de la république ... puisque Carla Bruni est la petite sœur de Valeria. Ni Julie, ni Valeria n'obtinrent la statuette de la meilleure comédienne. Ce fut Catherine Hiegel qui l'emporta.
On murmurait que Patrick Bruel ne décolérait pas d'avoir été "oublié" par le jury (et je suis certaine qu'Alain Delon, qui joue une Journée ordinaire avec sa fille, était dans le même état d'esprit). Il faut dire que Michel Drucker avait été le premier à lui mettre cette idée en tête il y a précisément un an alors que les répétitions du Prénom n'avaient même pas commencé sur la scène du théâtre Édouard VII.
Ses camarades de jeu, Jean-Michel Dupuis, tout de noir vêtu, et Guillaume de Tonquédec, en chemise à pois, étaient par contre tous deux en lice pour le Molière du comédien dans un second rôle ... qui leur sera ravi par un Guillaume Gallienne au top de sa forme. Maxime d'Aboville, pourtant formidable Prince Condé, n'aura pas été plus chanceux.













D'autres ont sans doute rêvé pareille récompense. Si leurs spectacles sont repris ils figureront peut-être sur la liste 2012. On pourrait alors voir revenir Anne-Marie Lazarini, pour les Serments indiscrets, ou Lionel Abelanski, qui est sensationnel dans la Méthode Grönholm.












Michel Didym
, directeur de la Manufacture, basé à Nancy, (au centre sur la photo ci-dessous) espérait légitimement une récompense puisque le Mardi à monoprix était nominé dans trois catégories. Mais il n'a pas eu la chance de Thé à la menthe. Rappelons quand même que si les Molières assurent un coup de pouce aux pièces et aux comédiens qui les reçoivent il n'empêche que le public a toute compétence pour apprécier beaucoup d'autres spectacles et que la dynamique de l'offre témoigne combien le théâtre est bien un art vivant.La sonnerie de début retentit. Rendez-vous bientôt pour vous raconter les coulisses de la cérémonie.

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