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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

vendredi 28 décembre 2012

Laurent Beretta ... Illusionniste au Théâtre Trévise


(mise à jour le 1er février 2013)

Quand nous disons magicien, Laurent Beretta répond illusionniste. L'artiste aime le mot juste. A tel point qu'il a donné ce titre à son spectacle.

Je suis allée le voir au Théâtre Trévise, un lieu qui accueille principalement des humoristes et des magiciens. Il s'y produit pour deux soirées exceptionnelles, aujourd'hui, et demain ... mais ce n'est pas un tour de passe passe. Il y réapparaitra à partir 29 Janvier, tous les mardis soir à 19h50 et jusque fin février 2013.

Le spectacle commence par des numéros plutôt "classiques" avec une corde qui se noue et se dénoue selon la bonne volonté du magicien et qui lui obéit à l'oeil et au doigt. Laurent Beretta n'est pas encore sur scène mais voir mimer un coup de pistolet par un de ses confrères m'a amusée, rapport au patronyme de l'artiste évidemment, juste avant d'entendre les pulsations cardiaques de l'homme.

Une des plus belles images se produit ensuite avec cet envol de papiers déchirés. Parce que c'est ce qu'on attend en premier lieu d'un tel moment : qu'il nous fasse rêver. Laurent s'y emploie à merveille sans avoir besoin de convoquer des colombes ou des lapins. Il a par contre une charmante alliée avec qu'il fera surgir l'espace de quelques danses.
Les émotions sont le moteur d'une réflexion que Laurent Beretta nous soumet en s'appuyant sur sa propre expérience. Il nous confie qu'il a entrepris des études de finances internationales à Boston où il est devenu manager dans le magasin de magie le plus en vue de la Cote Est. Mais une fois soutenu le prestigieux diplôme de MBA, il rentre en France pour finir son cursus dans une école de commerce. Il aurait pu continuer sur cette lancée. C'était compter sans le pouvoir d'Oscar Wilde, un écrivain qui a beaucoup écrit sur le jeu des apparences et qui deviendra son mentor en quelque sorte. Laurent rêvait de devenir magicien. Il se focalisera désormais sur cet objectif. Il recevra le Grand prix des Magic Stars de Monaco en 2004.
Laurent Beretta s'entraine tous les jours depuis l'âge de 10 ans à manipuler les cartes ou à répéter ses tours. Cracher une guirlande de lumières, faire surgir un sapin de Noël ou traverser les miroirs sont pour lui du domaine du possible.
Il sait transformer le papier journal en parapluie sur une jolie musique d'Erik Satie qui tourne à l'orage.
Une fois lu, le journal deviendra courtepointe ou tenue de soirée pour la danseuse Isadora Le Chapelain.
Il aurait pu continuer longtemps (je le cite) "à faire son intéressant avec de la magie, de la musique et de la chorégraphie" mais il avait envie d'autre chose. L'artiste ne veut pas choisir entre danse, littérature et illusion, alors il fusionne les trois disciplines pour nous offrir sa vision personnelle de l'illusionnisme. Il n'hésite pas à rompre avec les schémas classiques. Avec lui, le public devient actif, tous les spectateurs sans exception.

Persuadé que chacun d'entre nous a (au moins) un rêve en sourdine, il se propose de nous donner le coup de pouce nécessaire pour déserrer nos freins. Isadora et Mathieu descendent dans la salle éclairée pour l'occasion et nous distribuent papiers et stylos.
Personne ne rechigne. A croire que le magicien a vu juste. Par contre c'est un peu long et laborieux parce qu'il y a beaucoup d'enfants et que les explications doivent être dites et redites. L'atmosphère est détendue. Nous sommes de bonne volonté mais on se trompe dans les manipulations. Nous n'avons pas l'entrainement ... alors je vous donne le texte de l'exercice pour que vous vous y prépariez.
Ne dites pas qu'il n'y a pas un truc, grand ou petit, que vous rêveriez de faire ! Ne vous plaignez pas de ne pas avoir de chance, de craindre la moquerie ou de remettre à plus tard. Laurent Beretta définit la chance comme la rencontre entre la préparation et des circonstances. Il se charge de vous conditionner pour vous convaincre de ne jamais abandonner. Car il faut, quoiqu'il arrive, être maitre de son destin.
Vous l'avez peut-être vu à la télévision. Laurent Beretta a participé à de nombreuses émissions, comme le Plus grand Cabaret du monde, Vivement dimanche et même Incroyable talent juste avant son spectacle à Bobino en décembre 2011.

C'est au Théâtre Trévise qu'il avait créé la première version de Paradoxes. Il fait évoluer en permanence Illusionniste et il est probable qu'il sera différent encore quand il se réinstallera ici avec armes et bagages (c'est fou le nombre de malles qu'un magicien emporte avec lui).
Pourtant tout semble simple, même de se tenir assis à cinquante centimètres d'une chaise.  L'illusion créée par Laurent Beretta est un peu à l'instar de la vie, un point de vue. N'hésitez pas à partagez vos propres humeurs sur sa page Facebook. Chacun est, à ses yeux, un être exceptionnel.
Illusionniste, de et avec Laurent Beretta, vendredi 28 et samedi 29 décembre 2012 à 17 heures au Théâtre Trévise, 14 rue Trévise, dans le 9ème arrondissement de Paris. Reprise à partir 29 Janvier, tous les mardis soir à 19h50 et jusque fin février 2013.
Toutes les informations sur son site : wwww.laurentberetta.fr
2013 commence bien pour les membres du blog avec deux invitations à gagner si vous me dites quel est l'écrivain qui a inspiré à Laurent Beretta sa carrière d'illusionniste.
Pour départager les gagnants, précisez combien de fois il a été invité dans l'émission de Patrick Sébastien le Plus grand cabaret du monde. J'attends vos réponses à l'adresse abrideabattue@orange.fr.

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Le gagnant est Eric N. qui a répondu Oscar Wilde à la première question et 4 passages dans le plus Grand Cabaret du monde.

C'était la réponse la plus proche de la réalité. Laurent Beretta a enregistré 5 séquences dans l'émission de Patrick Sébastien. Bravo !

1 commentaire:

Éric N. a dit…

Sommes allés le 5 mars. Pas inoubliable. Des longueurs. Très approximatif : manque de fluidité dans la mise en scène, pas très à l'aise comme danseur, des trucages trop voyants (le cadre qui bouge avant qu'il n'apparaisse dans le portrait de dorian Gray, le mécanisme visible quand le pantalon se soulève dans le numéro de la chaise, l'échange entre lui et sa partenaire quand ils sont cachés sous un grand manteau noir...). Le plus joli et poétique fut effectivement l'envol de petits papiers. Peut-être un mauvais soir pour lui !

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