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jeudi 10 janvier 2013

Cheveux chéris, frivolités et trophées au Quai Branly, à voir sans plus attendre

L’exposition est foisonnante comme je l'annonçais il y a quelques jours en récapitulant tout ce que propose le Quai Branly ce mois ci.

Avec Cheveux chéris, frivolités et trophées les commissaires ont cherché, à l’instar de la chevelure de Marie-Madeleine l’Egyptienne, (photo 3631), à couvrir tous les champs artistiques, depuis la sculpture à la peinture en passant bien entendu par l’art photographique.

Cette statue, exécutée entre l’an 1311 et 1313 se trouve en Normandie, dans la collégiale d’Ecouis.

L'expo coupe les cheveux en quatre avec beaucoup de sérieux  et nous montre tout ce qu'on a toujours voulu savoir sur le sujet, sans occulter des thèmes un peu délicats comme les têtes réduites et les scalps.

C'est une excellente idée d'avoir mis en valeur les styles de séductrices en fonction de leur couleur de cheveux.
La blondeur irradiante de Michèle Morgan, ou celle plus naturelle de Brigitte Bardot face à Alain Delon, rivalisent avec des rousse envoutantes comme Isabelle Huppert. C'est Roger Corbeau (1908-1995) qui a pris cette photo sur le tournage de Violette Nozière, le film de Claude Chabrol, en 1976.

On découvre des clichés surprenants, Yvette Horner en tenue glamour, toujours l'accordéon entre les bras,  l'écrivain Colette avec des tresses frôlant le sil, et celle-ci d’Eugène Rubin (1906-2001) qui fait resplendir la personnalité de Louise de Vilmorin qu’il photographia en 1946.
Dans un article sur les chevelures, l’écrivain écrivait que les cheveux des femmes font rêver les navigateurs, les poètes, les amoureux et les aventuriers.

Selon elle, les cheveux dénoués donnent au visage « une expression éperdue et touchante », « un charme sauvage ». Elle était convaincue que les femmes, par leur chevelure, imposent au cœur des hommes une nostalgie fébrile.

On y apprend qu'à l'époque du roi Dagobert seule la famille royale avait le droit de porter les cheveux longs. On devine que dans toutes les cultures du monde la coiffure obéit à des règles, différentes bien sur d'une région du globe à une autre.

Le cheveu peut se faire bijou ou vêtement. Des boucles de Marie-Antoinette ont été incluses dans des médaillons au XVIII° . En Chine les cheveux féminins étaient tissés avec de la laine de yack et de mouton au début du XX° pour en faire des capes imperméables qui ont aussi un pouvoir magique.

L'exposition est très ludique et non moins sérieuse. Elle s'adresse à tous les âges. On peut passer un temps infini dans l'espace, qui facilite aussi un accès aux non voyants.

Elle est présentée jusqu'au 14 juillet 2013.

N'oubliez pas pour autant d'aller voir les Sources de la Peinture Aborigène qui se clôture le 20 janvier. Autres articles concernant le Quai Branly avec une manifestation autour de l'expositionles Séductions du Palais le 6 et une cérémonie du thé le 8 juillet 2012, et le 26 décembre pour un autre Noël.

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