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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

vendredi 5 juillet 2013

Il y a toujours tant à voir sur les Grands Boulevards avec 1 Paris 2 Rêve par exemple


(mise à jour 21 juillet 2013)

On peut effectuer des visites à partir des Grands Boulevards, comme le Musée gourmand du chocolat, les Etoiles du Rex, le Musée Grévin ... (références en fin d'articles). Mais on peut aussi se balader nez en l'air à la découverte du quartier. Et tant qu'à faire, avec Béatrice Hignard, qui vous transmettra ses connaissances sur 6 siècles de transformation architecturale.

Elle propose deux circuits, soit de la Porte Saint-Denis au boulevard des Italiens, soit depuis ce boulevard jusqu'à la Madeleine. Si vous suivez le premier c'est sous l’arc de triomphe de Louis XIV de la porte St Denis (coté Paris) Métro Strasbourg St Denis qu'elle vous donnera rendez vous.

On se trouve juste à la scission géographique entre le Paris intra muros et ce qui était autrefois la campagne. Les noms des rues en témoignent. Ce sont des Faubourgs qui partent vers le Nord. Par contre, si on se dirige à l'opposé on arrive au Louvre en 2à minutes de marche à pieds. Ce serait ridicule de prendre le métro et de subir 4 changements ...

Le mot boulevard vient du néerlandais bolwerk. C'est une «promenade plantée d'arbres sur l'emplacement d'anciens remparts» permettant ainsi de contourner une ville de l'extérieur. Le mot date de 1860. Mais c'est en1670 qu'ils apparurent sans s'appeler ainsi. Louis XIV décida de reporter la défense du royaume sur la frontière avec la constitution du pré carré et de faire de Paris une ville ouverte. L'enceinte bastionnée datant de Charles V est détruite et transformée en nouveaux cours carrossables plantés d'arbres qui deviennent rapidement des lieux de promenade à la mode. 

Ne subsiste que la Porte Saint-Denis érigée à la gloire royale, et la Porte Saint-Martin un peu plus loin. Il faut faire un effort d'imagination pour réaliser que la campagne occupait l'espace, avec des moulins sur la moindre butte. L'endroit a bien changé.

Les traces historiques sont visibles pour peu qu'on ait les clés pour les lire. Béatrice m'apprend que la rue Chénier s'appelait rue Sainte Claude. La Révolution a gommé le mot "sainte"". Elle guillotina aussi le poète Chénier qui habitait là..

La guide connait la topologie parisienne, faisant observer que tout à coté se trouve la rue des Degrés qui est la plus courte de la capitale avec 5, 75 mètres, avec aucune porte d'entrée.

La Pointe Trigano, juste en face de la rue des Degrés est encore plus restreinte. Mais on remarque tout de même une porte.

La rue de Vaugirard est la plus longue et l'avenue Foch la plus large.
Catherine Deshayes fut une autre célèbre habitante, au 23 rue Beauregard. Plus connue sous le nom de La Voisin, elle empoisonna son père, ses frères, pratiqua des avortements et compromis Mme de Montespan jusqu'à ce que Louis XIV préféra "ignorer" l'affaire.
Les toits du Crédit Lyonnais sont typiques mais la plus belle coupole de Paris est celle de la Société Générale, boulevard Haussman. Allez y seul, sans vous faire remarquer. vous aurez l'impression d'être prêt à embarquer sur le Titanic (je vous emmènerai d'ailleurs dans quelques jours visiter l'exposition qui lui est dédiée).

Les premiers trottoirs apparaissent ici en 1830. Le premier restaurant, dans l'acception moderne, est ouvert à Paris, rue des Poulies, en 1765 par un marchand de bouillon, nommé Boulanger. Auparavant le "restaurant", appelé aussi "maison de santé", était un bouillon ou consommé qui restaurait les forces. Il y avait aussi des taverniers qui servaient le "vin à pot", des auberges, où un seul plat était proposé par le cuisinier, servi sur des tables communes, des cabaretiers qui vendaient du du vin et quelques plats, des traiteurs autorisés à vendre des sauces et ragoûts, ainsi que des pièces entières. Certains d'entre eux vont jusqu'à proposer une formule table d'hôtes (repas à heure fixe, à l'instar des auberges).

Le quartier a connu de prestigieux endroits,  comme la Maison Dorée, fréquentée par Marcel Proust et Rossini, pour qui on y inventa le tournedos qui porte son nom.

A la fin du XVIII° se créa, vers 11 heures, après le "petit" déjeuner un second déjeuner fait de viandes froides, d'œufs, jusqu'à ce qu'une dame Hardy, qui tenait un café en face du Théâtre des Italiens, imagina pour ce nouveau repas un type de buffet chaud, pourvu de côtelettes, rognons, saucisses. Ainsi naquit le "déjeuner à la fourchette". Ce nouveau déjeuner a subsisté — et même supplanté l'ancien — en suivant le glissement général des repas dans l'horaire.

Si vous voulez retrouver un restaurant cette fois dans une ambiance XIX° ce sera les Noces de Jeannette qu'il vous faut, et qui est partenaire de l'opération Grands Boulevards.

Napoléon III a lui aussi laissé sa trace. Il voulait le plus grand opéra d'Europe. Ce sera l'opéra Garnier, avec le plus bel hôtel de luxe de l'époque, le Grand Hôtel. Plus tard, la Tour du Rex sera elle aussi une exception, en terme de hauteur et de taille pour son époque.
Il faut songer à regarder plus loin que le bout de son nez. Vous apercevrez ce mur peint, à la gloire d'un savon légendaire au 5, boulevard Montmartre. Située sur le pignon en hauteur de cet immeuble, la publicité murale originelle datait de 1919. Elle a été refaite à l'identique à la suite de son ravalement, en 2009.

Ou cet autre, à l'angle de la rue d'Aboukir, végétalisé par Patrick Blanc, dont il décrit toutes les étapes sur son site.
Bonne Nouvelle est le nom d'une église, au 25 rue de la Lune, dont Anne d'Autriche posa la première pierre en 1628. Le quartier était alors gouverné par les plaisirs et la légèreté. La rue Saint-denis l'est encore ... Bonne Nouvelle fut aussi en 1838 le nom d'un bazar, bien antérieur à celui des Trois Quartiers. C'est aujourd'hui un bureau de Poste.

Beaudelaire habita juste en face, au numéro 11 boulevard Bonne Nouvelle. Mais il vécut aussi rue Payenne, rue du Vieux-Colombier, rue de Lille, rue du Bac et à d'autres adresses.

Béatrice Hignard dirige 1 Paris 2 Rêve et est joignable aux 01 44 93 01 73 ou 06 61 88 25 10. Ses circuits sont accessibles par le biais du Pass :

Il s'agit d'un évènement qui associe plusieurs enseignes.

Un pass (non nominatif valable pour une personne) est délivré sur le premier site après achat d'un billet ou d'une prestation plein tarif.

Il ouvre droit ensuite à des réductions chez tous les autres partenaires, 25 % chez 1 Paris 2 Rêve.

Autres articles autour des Grands Boulevards :
La visite du Musée Gourmand du chocolat
Le Grand Rex et les Etoiles du Rex et les Noces de Jeannette
La Tour Jean Sans Peur
Le musée Grévin et le Salon de thé le Valentin
Le roman de Tonie Behar Grands Boulevards chez JC Lattès, paru en juin 2013
Mes prochaines expéditions sur les Grands Boulevards seront l'occasion de visiter le Manoir, qui est un lieu hanté, et d'assister à une visite spectacle dans les passages couverts des Princes, du Panorama, Jouffroy et Verdeau qui sont si typiques du quartier.

Si vous préférez découvrir Paris assis dans un fauteuil c'est Paris Story, également partenaire de l'opération, qui vous conviendra avec un film dans la tradition des sons et lumières.

Paris Story, 11 bis rue Scribe, 75009 Paris, 01 42 66 62 06, ouvert 7 jours sur 7

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