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jeudi 23 juin 2016

L'exposition James Bond 007 dans la Grande Halle de La Villette

Depuis le 16 avril, la Grande Halle de la Villette accueille James Bond 007, l'exposition, 50 ans de style Bond réunissant plus de 500 objets originaux emblématiques ayant été utilisés dans les films du héros.

C'est à une totale immersion dans l'univers esthétique de l'espion le plus célèbre du monde que le public est convié.

A peine entrée dans l'espace je découvre l'Aston Martin DB5 rutilante et argentée et heureusement qu'il y a des plots et une pancarte parce que l'envie de s'y asseoir est très forte. On se console avec une photo...

Inutile de savoir la "bio" du héros par coeur pour la reconnaitre. Ce bolide a vrombit dans suffisamment d'épisodes qu'on la connaisse. Elle a dévalé les Alpes Suisses dans Goldfinger, a serpenté en Cote d'Azur dans GoldenEye. On y a vu Léa Seydoux et Daniel Craig dans Spectre ...  Elle apparait aussi dans Demain ne meurt jamais, Opération Tonnerre, Casino Royale et  Skyfall. Dix modèles ont été fabriqués spécialement pour le cinéma.

D'une manière générale l'exposition est si passionnante qu'elle a le potentiel pour passionner une large audience. Il y a beaucoup à voir, à lire, à découvrir ... et à apprendre.
Dois-je rappeler que James Bond, alias 007, est un personnage de fiction -écossais- créé en 1953 par l'écrivain (et lui-même ancien espion britannique) Ian Fleming dans le roman Casino Royale ? Sa machine à écrire avec un extrait d'un manuscrit original sont parmi les pièces les plus émouvantes.
L'auteur publiera douze romans, à chaque fois écrit en l'espace record de huit semaines. Après sa mort, en 1964, de nombreuses plumes continueront à imaginer la suite des aventures. Mais c'est le cinéma qui a créé le mythe à travers d'une trentaine de films. De nombreux acteurs ont endossé le smoking mais 4 sont en quelque sorte sortis du lot : Sean Connery, Roger Moore, Pierce Brosnan et Daniel Craig.

L'exposition ne suit pas tout à fait l'ordre chronologique en commençant par l'univers si spécial de Goldfinger en rendant hommage au très grand décorateur Ken Adam, auteur des décors de 7 épisodes de la saga. On lui doit par exemple l'intérieur de Fort Knox dans Goldfinger et l'invention du siège éjectable de l'Aston Martin.

Il a remporté deux Oscars pour "Barry Lyndon" de Stanley Kubrick en 1976 et "La Folie du roi George", de Nicholas Hytner en 1995.

Lorsque que Shirley Eaton était couverte de peinture, elle avait quelques médecins à disposition, prêts à agir en raison de la crainte de toxicité de la peinture. On a appris depuis que la peau peut être couverte sans trop de risque du moment que la personne peut respirer bouche ouverte.
Pussy Galore (Honor Blackman) est le pilote personnel d'Auric Goldfinger, armée d'un Smith & Wesson et le chef d'une troupe d'acrobates aériens exclusivement féminins. Ses yeux violets fascinent Bond et elle porte cette veste dorée dont on voit une réplique.
Si on désire commencer par le commencement, de l'histoire, il faut pousser la porte du bureau de M, le directeur des services secrets britanniques. 
L'exposition consacre un immense espace à l'univers du casino en raison de l'amour immodéré de l'agent secret les cercles de jeux et les vêtements de luxe.
De nombreux costumes sont présentés comme la robe rouge (achetée chez Harrods) en coton indien et velours de soie et les bottines (du fournisseur de la famille royale) de Solitaire, dans Vivre et laisser mourir, 1973. Jane Seymour y interprétait la cartomancière du Dr Kananga.
On voit aussi la robe fluide portée en Egypte Barbara Bach, alias Major Anya Amasova / Agent Triple-X dans L'espion qui m'aimait 1977, aux cotés de Roger Moore.
Et puis le bikini blanc de Honey Rider, interprétée par Ursula Andress dont la sortie de l'eau est une scène culte de James Bond 007 contre Dr. No reprise pour le 40 ème anniversaire de la saga dans Meurs un autre jour, version orange avec Halle Berry.
La même actrice, Halle Berry porte auparavant une robe portefeuille qui permet les mouvements, fort astucieusement au moment de son évasion d'une clinique psychiatrique. On nous montre la planche tendance avec pages de magazine et échantillons de tissus qui ont permis à la costumière de la créer.
Sans oublier la robe en satin de Léa Seydoux dans Spectre ou le smoking blanc de Roger Moore dans Octopussy ou la combinaison spatiale de Moonraker.
Les effets spéciaux sont très importants et un couloir reconstitue la Section Q, abréviation de Quartermaster, qui est la division recherche et développement fictive des services secrets britanniques. L'acteur Desmond Llewelyn, fut le plus célèbre Q, incroyable scientifique pourvoyeur de gadgets en tous genres dans 17 James Bond. Ces objets, montres, lunettes, voitures ... étaient à l'origine des petits bijoux technologiques. 
Par exemple cette mallette équipée d'un couteau (à droite) pour Bons baisers de Russie, 1963
Il fallut deux semaines de répétition et 7000 boites de carton pour amortir la chute de la BMW R 1200, la plus grosse à l'époque, après un bond de 6 mètres dans les rues de Bangkok au cours de Demain ne meurt jamais, 1997
Comparativement l'effondrement du Casino Royal est plus aisé, et l'incendie de la voiture aussi grâce à une maquette et un modèle réduit.
James Bond aura conduit tous les engins imaginables, voiture, motos et motoneige Bombardier  dans Meurs un autre jour.
Certains films sont restitués de manière plus immersive, comme Spectre. Après avoir montré la valise du héros et son étiquette nominative, ce sont des costumes de danseuse sur roulettes inspirés de la Tehuana, robe mexicaine traditionnelle.
Puis des mannequins maquillés comme le veut la coutume au moment de la fête des morts.
Tout est passé en revue, depuis la genèse de la saga, en fournissant mille et un détails et anecdotes comme par exemple le nom de sa résidence jamaïcaine de l'auteur Goldeneye qui donne son nom à un film.

Chaque méchant à affronter, chaque femme fatale à conquérir, chaque objet fonctionnel depuis le Pistolet Walther PPK P99 à la mâchoire d'acier de Requin dans L'espion qui m'aimait, en passant par tous les gadgets possibles et imaginables ... tout est montré et expliqué dans cette exposition (prévoir quelques heures) très complète qui resitue aussi un moment-clé de l'histoire contemporaine, la guerre froide.

A la sortie, sur les pavés de la Villette vous aurez peut-être envie de gouter un des cocktails prisés par l'agent secret, un Martini (avec modération) ou un Vesper, en hommage à Vesper Lynd l'agent secrète de Casino Royale) dont je vous donne la composition : lillet blanc-gin - vodka - goutte d'angostura.

James Bond 007, l'exposition
Du 16 avril au 4 septembre 2016
Grande Halle de La Villette
Tous les jours de 9 h 30 à 20 heures (dernière entrée à 19 heures)
211 avenue jean Jaurès - 75019 Paris

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