Publications prochaines :

La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

jeudi 13 juillet 2017

Dans les valises pour préparer la rentrée .... littéraire

Dans les valises, non, plutôt sur l'I Pad car pour une fois je vais lire quasi exclusivement en numérique, en respectant plus ou moins l'ordre de parution, à moins que je ne papillonne ...

Les liens vers les chroniques seront ajoutées au fur et à mesure. Il suffira de cliquer sur la couverture, ou sur le titre.

On remarquera que certains ouvrages sont déjà en librairie. Mais je ne les ai découvert que tout récemment, parce qu'un extrait m'avait séduite dans la sélection Hors Concours.

Je recommande à ceux qui auraient perdu le goût de la lecture de se délecter de minuscules ouvrages de la collection animée par Soazig le Bail, assistée de Charline Vanderpoorte aux éditions Thierry Magnier. Ils sont soit disant pour les jeunes lecteurs, mais je vous promets le pur bonheur. Et ils sont si minces qu'ils ne provoqueront pas de supplément de bagages.

                   



La femme brouillon d'Amandine Dhée, Editions la Contre Allée, en librairie depuis le 17 janvier 17
Le ciel ne parle pas de Morgan Sportès, chez Fayard, à paraitre le 16 août 2017
Nos vies, de Marie-Hélène Lafon, chez Buchet Chastel, à paraitre le 17 aout 2017
Mademoiselle, à la folie !, de Pascale Lécosse, Éditions de La Martinière, à paraitre le 17 août 2017, un premier roman
La fille du van de Ludovic Ninet, Serge Safran éditeur, à paraitre le 17 août 2017
Avant tout, se poser les bonnes questions, de Ginevra Lamberti, Traduit de l'Italien par Irène Rondanini, Pierre Bisiou Le Serpent à plumes, à paraitre le 17 août 2017
Manège de Daniel Parokia, chez Buchet-Chastel,  en librairie le 17 août 2017
Légende d’un dormeur éveillé, de Gaëlle Nohant, chez Héloise d'Ormesson, à paraitre le 17 août 17
Gabriële de Anne et Claire Berest, chez Stock, en librairie le 23 août 2017
Les violettes de l'avenue Foch, de Simon Liberati, chez Stock, La Bleue, à paraitre le 23 août 2017
Les terres dévastées d'Emiliano Monge, Roman traduit du mexicain par Juliette Barbara, chez Philippe Rey, à paraitre le 24 août 2017
Je me promets d'éclatantes revanches de Valentine Goby, L'Iconoclaste, à paraitre le 30 août 2017
Ma reine de Jean-Baptiste Andrea, L'Iconoclaste, à paraitre le 30 août 2017
Neverland de Timothée de Fombelle, L'Iconoclaste, à paraitre le 30 août 2017
Mon autopsie de Jean-Louis Fournier, chez Stock,  en librairie le 30 août 2017
La Maison des Turner de Angela Flournoy, aux éditions Les Escales, à paraitre le 31 août 2017
Il n'y a pas Internet au paradis de Gaëlle Pingault, aux éditions du Jasmin, à paraitre le 1er septembre 2017
Un jour, tu raconteras cette histoire de Joyce Maynard, Récit traduit de l'anglais (États-Unis) par Florence Lévy-Paoloni, chez Philippe Rey, à paraitre le 7 septembre 2017
L'héritier de Josst de Vries, chez Plon, à paraitre le 7 septembre 2017
Je suis l'autre de Berta Vias Mahou, chez Séguier, date de parution non communiquée

Les titres en rouge correspondent aux ouvrages lus (à la date du 2 septembre), même s'ils n'ont pas encore été chroniqués. Les liens sont associés aux dates de parution au fur et à mesure. Certains titres ne seront pas chroniqués, soit parce que leur lecture en numérique est trop ardue, soit parce que j'ai été déçue et que je ne souhaite pas, alors, écrire une critique négative.

mardi 11 juillet 2017

Visite de Chinatown avec LocalBini

J'ai reçu une invitation à visiter Chinatown, le plus grand quartier chinois de toute l'Europe, avec une guide de LocalBini qui s'annonce comme la première plateforme communautaire d'expériences touristiques et culturelles made in Europe.

Initiée en 2015 par Mateusz Mierzwinski et Thomas Picariello, deux globe trotteurs en quête d'une nouvelle aventure entrepreneuriale et humaine, LocalBini est bien connu à Zurich, Lisbonne, Genève, et bientôt Paris. Elle a l'ambition de se déployer dans les prochains mois dans d'autres villes de France, du Royaume-Uni, de la Pologne, du Portugal et de la Suisse. Dommage pour moi que cela n'existe pas au Mexique !

La promesse de vivre une expérience touristique alternative est pleinement remplie, y compris pour des parisiens, peut-être même en priorité pour ceux qui pensent bien connaitre la capitale ... comme moi.

LocalBini commence à constituer (la plateforme s'est ouverte à Paris en mai dernier) un vivier de BiniGuides, qui sont des habitants et des personnalités passionnés souhaitant partager leurs connaissances, leur ville et leurs centres d'intérêt.

Il est probable que les sorties sont de niveau inégal même si  on nous assure que les BiniGuides sont rigoureusement sélectionnés de manière à garantir une qualité de prestation et le respect des valeurs de la plateforme. Tout le monde n'a pas la fibre du partage ... et être guide touristique est un vrai métier.

Toujours est-il que le principe est intéressant et qu'il s'inscrit dans ce nouveau réflexe de réserver en ligne, à partir de son smartphone pour au moins un quart des situations. LocalBini a donc conçu une application mobile (bien entendu gratuite) dédiée, géolocalisée et reliée aux centres d'intérêt des utilisateurs. Les captures d'écran ne proviennent pas de mon appareil mais témoignent du processus, depuis la sélection de l'activité jusqu'à sa notation, en passant par le lancement et la conclusion. Compter environ 20 € la visite.

C'est donc ainsi que je me suis retrouvée à "tester" le principe avec Thuy, une habitante passionnée et passionnante du quartier dit chinois de Paris. A la relecture de mes notes, je n'ai au final que peu d'éléments sur les endroits que nous avons traversés, et les photos que j'ai pu faire ne sont guère représentatives de ce qu'un touriste ramène dans ce type d'exercice. Mais sur le plan humain, l'expérience est vraiment enrichissante car rien ne vaut une immersion grandeur nature avec quelqu'un qui vit là où il nous emmène.
Je recommande donc l'aventure pour laquelle il faut disposer d'une bonne demi-journée, même s'il faudrait des heures pour prétendre connaitre ce triangle d'or, car c'est ainsi qu'on désigne non sans humour (en référence à la région comprise entre Laos-Birmanie et Thailande, qui est l'une des principales zones mondiales de production d'opium et au "Triangle des Bermudes"le périmètre de l'Avenue d'Ivry, de Choisy, et boulevard Masséna..... auquel il faudrait ajouter une zone adjacente tout autour.

jeudi 6 juillet 2017

Quoi voir à Avignon cet été ?

Je vais simplement me concentrer sur quelques spectacles que j'ai vus et aimés à Paris ces derniers mois pour vous les recommander s'ils sont programmés en Avignon, évidemment dans le off, qui se déroule du 6 au 26 juillet.

Je commence par le Théâtre des 3 Soleils 4 rue Buffon - 84000 Avignon avec 3 pépites :

Anquetil tout seul Pour voir ensuite le Tour de France d'un autre oeil. Grand coup de coeur pour ce spectacle. Tous les jours à 10h30 (relâche tous les mercredis)
de Paul Fournel, publié aux éditions du Seuil / éditions Points. Avec : Matila Malliarakis, clémentine Lebocey, Stéphane Olivié Bisson
Un peu plus tard dans la journée, à 13 h 40, dans ce même théâtre Histoire d'une femme. Encore un (énorme) coup de coeur. Mise en scène Pierre Notte. On rit, on réfléchit et on sort bouleversé par une comédienne extraordinaire qu'est Murielle Gaudin.
A 22 h 20, on enchaine avec la Liste de mes envies interprétée par Mikael Chirinian qui depuis déjà 4 ans est un énorme succès au théâtre après l'avoir été en librairie (texte de Grégoire Delacourt)

Au Rouge Gorge, 10 bis rue Place de l’Amirande 84000 Avignon Rue de la Belle Ecume qui ne figure sur aucun plan mais qui continue de nous enchanter depuis plusieurs années. Avec d'excellents comédiens-chanteurs et de non moins bons musiciens. Aussi bien le guitariste Jeff Mignot que Roland Romanelli au piano, à l'accordéon et l'accordina.
Tous les jours (sauf lundis) à 12h00
Spectacle musical écrit par Christian Faviez, Musique : Philippe Brami, Chant : Emily Pello et Laurent Viel
Autre spectacle musical, Night in white Satie que j'ai vu le 12 juin au Théâtre du Rond-Point dans sa seconde version, celle qui sera à l'affiche au Théâtre du Balcon, à 22h15 (Relâches les 11, 18 et 25 juillet), 38 Rue Guillaume Puy, 84000 Avignon, Téléphone : 04 90 85 00 80

Le spectacle s'inscrit dans la célébration de l’anniversaire de la naissance d’Erik Satie (150 ans en mai 2016), à l'initiative de l'Adami qui gère et fait progresser depuis 60 ans les droits de plus de trente mille artistes-interprètes en France et dans le monde.

Pierre Notte a bénéficié d'une grande liberté pour évoquer cet immense artiste qu'était Satie, et qui a influencé tous les arts. Comédie, musique, chanson et danse se répondent sur scène et composent un spectacle très original et très réussi.
Pasolini Musica, un spectacle théatro-musical d'une grande qualité de par ses textes, de par ses compositions, de par sa mise en scène et de par la qualité des artistes. C'est à 10h30 tous les jours, à l'Espace Roseau 8, rue Pétramale 84000 Avignon
Du pur théâtre maintenant avec Le Misanthrope Vs Politique au Collège de la Salle (Préau)
3 place Louis Pasteur 84000 Avignon - 04 90 83 28 17
du 7 au 30 juillet 2017 à 12h15 (relâches les lundis 10, 17 et 24)
Un spectacle très intelligemment mis en scène par Claire Guyot auquel j'avais donné la note de 10/10 pour le site Au balcon
Pour terminer, les Apéros de Carolina de 17h00 à 19h00 sur France Bleu puis à 19h30 sur les places d’Avignon et en direct sur Facebook : carolinaofficiel

Actrice internationale, Carolina a tourné avec Pedro Almodovar, dont elle est l’égérie. Elle est idolâtrée en Italie, a mené une exceptionnelle carrière d’animatrice aux USA, recevant les plus grandes stars dans son émission "Talk to me, I’m Carolina" jusqu'à ce qu'elle décide de lancer à Paris en 2010 le Carolina Show.

Bon Avignon !

mercredi 5 juillet 2017

Basse-Californie : La perle du Mexique, photos et texte de Jean-Christophe Arbonne

Cet ouvrage nous invite à découvrir un véritable joyau de la nature, la Basse-Californie, trésor encore préservé du Mexique ainsi que l'une des plus longues péninsules de la planète.

Car il ne faut pas se laisser abuser par le nom. Nous ne sommes pas du tout aux Etats Unis, mais dans l’Etat de Baja California, une longue et étroite bande de terre de 1300 kilomètres entre Pacifique et mer de Cortez.

De Tijuana à Los Cabos, sur un parcours de 1 700 kilomètres, l'auteur nous livre plus de 230 photographies accompagnées de commentaires détaillés et d'un guide pratique en fin d'ouvrage. Un voyage ponctué de contrastes à travers un ruban de déserts, hors des sentiers battus, dans l’un des plus beaux aquariums naturels du monde, comme le décrivait déjà il y a quelques années, le célèbre océanographe Jacques-Yves Cousteau.

Jean-Christophe Arbonne a tout photographié : des oasis de palmiers, des forêts de cactus géants, d'une hauteur pouvant avoisiner les 18 mètres, des volcans endormis, des plages paradisiaques et des couchers de soleil inoubliables.

La couleur dominante semble être le turquoise. Si le paradis existe il semble être là.

On dit que la faune et la flore sont encore (et c'est heureux) totalement protégées, ce qui fait qu'on a surnommé la région " les Galapagos de l'hémisphère Nord ". La photo de couverture témoigne de l'abondance des cactus et des plantes grasses, face à la plage de Santispac.

La Basse Californie compte de nombreux sites protégés avec ses 244 îles et îlots classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco. On peut y observer toute l’année d’innombrables colonies d'otaries qui peuplent les rivages de la mer de Cortez et également de nombreuses espèces d’oiseaux, de mammifères marins et de poissons multicolores dans un environnement resté miraculeusement intact.

Parmi les autres curiosités il se trouve un spectacle étonnant et magique que l’on peut observer tous les ans ( mais il faut pour cela s'y rendre de décembre à mars) : des centaines de baleines qui se donnent rendez-vous dans les nombreux sanctuaires et lagunes que compte la péninsule.

Aux antipodes du tourisme de masse, un haut lieu de l’écotourisme à découvrir, pour vivre des émotions fortes dans un cadre unique et magique au cours d'un road trip inoubliable, avec par exemple une agence spécialisée comme Mexcapade.

Elle donne envie de programmer une telle visite dans un périple au Mexique ... ce qui pour moi pourrait prochainement devenir réalité puisque je vais y passer quelques semaines très bientôt. En attendant on se laisse séduire par les superbes photographies.

Des informations pratiques très précises complète cet ouvrage très documenté.
Basse-Californie : La perle du Mexique, photos et texte de Jean-Christophe Arbonne, chez Privat, 2006

mardi 4 juillet 2017

Apache de Alex W. Inker. chez Sarbacane

Pour le moment disons simplement que pour une première c'est un coup de maître. Le format inhabituel à l'italienne (qui permet des vignettes plus grosses) n'a pas été mis en cause par l'éditeur qui a reçu la proposition par la Poste et a aussitôt dit oui.

Rien n'a bougé depuis la maquette. Et Alex W. Inker a de quoi se réjouir puisque après avoir été remarqué au dernier festival de la BD d'Angoulême, il a reçu le Prix Polar SNCF 2017 pour cet ouvrage.

Le tracé est exigeant mais accessible et populaire, ancré dans le Paris des années trente. On sent l'influence de Céline (assumée par l'auteur) avec beaucoup d'expressions argotiques, traduites en notes de bas de page lorsque c'est utile.

On apprend ainsi que les bourres (p. 41) sont des gendarmes ou des policiers. Auparavant on a su qui était un peu apache (p. 29) ... un peu julot aussi (proxénète).

Apache (voyou en argot) est une BD sombre et sourcée qui s'ancre dans le Paris des années 30 et met en scène des personnages désaxés au funeste destin.

Paris, début des années 1920. Un vieux bouclard du quartier de la Bastille. Un serveur derrière le comptoir nettoie ses verres en rêvant, manches relevées, tatouages apparents sur des bras musclés et blancs. La nuit est tombée, la porte s’ouvre. Entre une très jeune et très jolie métisse, cheveux courts, garçonne, la silhouette fine. La femme est accompagnée d’un homme d’un certain âge, gros, riche, transpirant et essoufflé. Son micheton sans doute. Bientôt viendra les rejoindre le chauffeur de l’homme riche, aussi louche que patibulaire… Dans un huis clos étouffant leurs histoires vont se mêler, histoires de tranchées, de vols, de courses, de frangins, d’amour et de trahison. Au bout, il y aura la mort pour deux des quatre protagonistes. Oui, mais pour qui la faucheuse ?

Il s'appelle Alexandre Widendaele mais estimant son patronyme difficilement prononçable il a pris comme nom de plume W. Inker, pour affirmer son goût pour l'encrage, et en a profité pour raccourcir son prénom.

La BD, il la connait depuis toujours et n'a jamais cessé de dessiner, mais à sa sortie de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles en Bande dessinée en 2006, il enchaine sur un Master 2 de cinéma, et devient ensuite professeur à l’université de Lille 3 où il enseigne à ses élèves les liens entre cinéma et BD.

Et puis, un jour, il décide de faire sa bande dessinée. Premier geste : s'acheter un Moleskine, vous savez, la marque légendaire qui fait référence à un de ces carnets des artistes et des intellectuels des deux derniers siècles, de Vincent Van Gogh à Pablo Picasso, en passant par Ernest Hemingway et Bruce Chatwin qui lui donne son nom dans Le chant des pistes. Un simple rectangle noir, des angles arrondis, une couverture retenue par un élastique, une pochette intérieure.

L'objet seul ne suffisait pas. Par hasard, ou par chance, un numéro de L’Illustration datant de 1932 se trouvait à portée de main. Il y était question d'une course hippique à Longchamp  Cela pouvait être un début. Ensuite le scénario et les personnages puisent largement dans l’univers du film noir. Alex s'est documenté sur les années 30 et sur Cayenne. Puis il s'est laissé influencer par ses lectures, Albert Londres sur l’histoire des bagnes, Genevoix et Jünger pour la Première Guerre mondiale, et Céline dont il venait d'achever Mort à crédit.
Il a créé un nuancier de couleurs avec des tirages d’époque pour donner une patine à ses planches, comme si elles avaient été crayonnées précisément dans les années 30. Le orange dominait, comme celui qu'on peut voir dans Félix le chat. Ajoutons que la casse est belle, très lisible en capitales d'imprimerie.
Il s'avoue être inconditionnel de Renoir et subir son influence, même inconsciente, dans la construction de certaines vignettes, ce qu'il réalise après coup. Au cinema son polar préféré n'a rien à voir avec le Paris des années 30. C'est le Los Angeles des années 90 qu'il peut regarder plusieurs fois par an avec le film Heat, tourné en 1995 par Michael Man avec de Niro et Al Pacino.

Alex a déjà réalisé le prochain, Panama Al Brown, l’énigme de la force, qui paraîtra bien entendu lui aussi chez Sarbacane le 06 septembre prochain. Souhaitons que le résultat soit aussi surprenant et audacieux !
Apache de Alex W. Inker. chez Sarbacane, en librairie depuis mars 2016

lundi 3 juillet 2017

L'heure du goûter au Shangri-La

Shangri-La est un lieu imaginaire décrit dans le roman Lost Horizon (titre traduit en français : Les Horizons Perdus), écrit par James Hilton en 1933, et adapté au cinéma par Frank Capra en 1935 sous le même titre.

C'est aussi le nom d'un palace, bien réel, qui a ouvert en 2010 en investissant la demeure du Prince Roland Bonaparte.

En 1896, celui-ci rêve d’un hôtel particulier afin d’accueillir de magnifiques réceptions pour ses amis et la haute société. Il en confie la tâche à Ernest Janty.

Un des restaurants s'appelle la Bauhinia, qui est le nom d'une fleur tropicale de la famille des orchidées, et qui rappelle les origines asiatiques du groupe Shangri-La. En effet cette fleur de 5 pétales orne le drapeau de Hong-Kong. Son aspect est très différent du bouquet qui trônait hier dans le hall mais qui avait tout de même pour moi une connotation exotique car il rappelle les arums peints par Diego Rivera.

J'avoue être sous influence depuis que je sais que je vais passer plusieurs semaines au Mexique.

Je me trouvais hier dans cet hôtel pour assister au défilé de Eva Minge. Il s'est achevé alors que démarrait L'Heure du Goûter (de 16h à 18h les samedi et dimanche). Je dois dire que cela faisait des mois que je souhaitais gouter les pâtisseries du Chef Pâtissier Michaël Bartocetti.

Je n'ai pas résisté à m'accorder une pause gourmande sous la verrière historique des années 30, réalisée par Maurice Gras, largement inspiré par Gustave Eiffel, qui donne une allure de jardin d’hiver au restaurant, dans une ambiance de raffinement renforcée par la musique du piano.

La formule buffet est un piège pour les gourmands car on peut se servir à volonté. Evidemment il est recommandé de ne pas dîner ensuite.
J'ai longuement hésité avant de composer mon assiette. Et ce que je n'ai pas croqué, je l'ai admiré, comme vous le ferez avec les photos.

Michaël Bartocetti est fils de restaurateur. Il a commencé sa formation dans l'excellente pâtisserie Fischer de Thionville puis il a travaillé chez Guy Savoy, et presque 8 ans au restaurant gastronomique du Plaza Athénée d'Alain Ducasse.

dimanche 2 juillet 2017

Défilé automne hiver 2017-18 d'Eva Minge

L'été semble hésiter à s'installer et déjà les couturiers présentent leur collection de haute couture automne-hiver 2017-2018. La première à laquelle j'ai assisté est celle d'Eva Minge, au coeur du Shangri-La, avenue de Iéna, où cette femme revient d'année en année avec fidélité.

On pouvait voir au premier rang Vincent Mc Doom qui fut notamment styliste chez Paco Rabanne et Guy Laroche, et directeur artistique chez Louis Vuitton (son sac était d'ailleurs siglé par cette grande maison).

Vêtu d'une combinaison pantalon de crêpe blanc (de la collection 2015-2016 d'Eva Minge) et portant les mêmes chaussures que celles que je repérerai dans quelques minutes aux pieds d'un modèle (voir autre photo plus bas, à droite), cette personnalité n'a pas que traversé la Ferme célébrités. Il reste un féru de mode et il connait Eva Minge depuis des années.

Une superbe jeune femme assista au défilé sur un fauteuil roulant. Il s'agit d'une ancienne mannequin dont j'ai appris qu'elle avait depuis, eu de très graves problèmes de santé. C'est que la créatrice polonaise est extrêmement sensible à ce qui touche à la santé, et au moral des malades. Elle est persuadée, et on a très envie de la croire, que l'art a le pouvoir d'éloigner la maladie.
 
On remarquera de nombreux papillons brodés avec des perles et qui ont été réalisés par les "élèves" de la fondation caritative créée par Eva Minge pour venir en aide aux personnes qui subissent des maladies chroniques et qui parviennent à les oublier en faisant de l’art-thérapie : Ces papillons nous ont aidé à passer ce difficile moment lors du traitement et nous ont transportées dans un autre monde merveilleux, là où tout est possible.
Appelée Black Butterflies, cette fondation voit ici la consécration du travail de plusieurs de ses membres, qui ont été invités aux saluts. Le moment était d'autant plus émouvant que tout le monde agita alors les mains jointes, simulant un vol envol de papillons.

Articles les plus consultés (au cours des 7 derniers jours)